Maintenant qu’on vous sent tou.te.s prêt.e.s à adopter ces nouvelles pratiques, il est toujours utile de savoir en quoi elles impactent réellement l’environnement (et la santé). Les produits jetables sont fabriqués à partir de tout un tas de matières premières plus ou moins nocives, et dans une quantité plus qu’astronomique (vous allez voir, on va vous donner des petits faits que vous pourrez recaser dans une conversation mondaine, ça va être super chouette). Si des grandes marques répondent à la question de la composition de leur produit par cette phrase magique « Votre confiance, notre ingrédient le plus important », des études ont pu révéler certains composants.
La première matière première pour confectionner ces petites choses est le coton. Là vous allez me dire : vous aussi, et vous n’aurez pas tort. En revanche, pour nous, ce coton sert pour deux cent utilisations, quand celui utilisé dans l’industrie classique ne sert qu’une fois. Le coton est produit avec des pesticides qui peuvent toujours être présents lors de l’utilisation (puisque les serviettes ne sont pas prélavées). Dans ces pesticides, on trouve le fameux glyphosate définit comme « cancérogène probable » selon l’OMS[1] et présent dans les produits de Monsanto. Le coton est également l’une des plantes les plus gourmandes en eau, 5 400 et 19 000 litres d'eau sont nécessaires pour produire 1 kg de coton[2]. Ensuite, en cherchant encore à travers les fibres de ces serviettes ou tampons jetables, on trouve un gel « super-absorbant » fait à base de cristaux de polyacrylate, et du viscose qui est un matériau artificiel fabriqué à partir de la cellulose provenant des arbres. On découvre également de l’aluminium, de l’alcool, des additifs de parfums qui provoquent fréquemment des irritations pour les utilisatrices/eurs[3] et des hydrocarbures (dans le cas des tampons, ceux-ci sont en contact direct avec la muqueuse, et peuvent perturber le fonctionnement du corps puisque les parois vaginales sont connues pour leur forte capacité absorbante). Enfin, pour couronner le tout, vient l’ingrédient suprême de la bêtise : la dioxyne. Pourquoi de la bêtise ? Parce que comme pour le jambon où l’on rajoute un agent cancérigène pour qu’il soit bien rose (parce que d’un point de vue marketing, un produit maronnasse ne se vendra pas bien), les serviettes et tampons sont blanchis par la dioxyne, parce que le blanc : c’est propre, bien sûr. C’est donc du chlore blanchissant, substance toxique produite par la combustion de matériaux fossiles. A noter qu’il pourrait être une des causes de l’endométriose, des changements hormonaux, des problèmes de fertilité, voire des cancers de l’utérus[4]. La spécificité de ce produit est qu’il est présent en très faibles quantités, qui ne sont pas nocives en soi, mais peuvent le devenir avec une exposition prolongée.
Pour rentrer davantage dans les « fun facts » (mais pas sûre qu’on puisse les appeler comme ça), savez-vous comment se représenter la consommation annuelle de serviettes et de tampons sur le globe ? Et bien on pourrait chaque année prendre toutes les protections jetables utilisées dans le monde, les mettre bout à bout et matérialiser la distance terre-lune (un magnifique pont en d’autres termes). C’est quand même beaucoup en une année, non ? Sachant qu’une serviette jetable met 500 ans à se décomposer (et si vous allez sur ce lien, vous aurez cette impression assez vertigineuse). L’avantage des serviettes lavables (et de nos BeautyWaps bien sûr) est que l'on économise 99% des déchets générés pas les solutions jetables.
Alors allez-y convertissez-vous tou.te.s aux règles zéro déchet avec les serviettes lavables et/ou à la cup ! Vous verrez ce n’est pas contraignant et c’est sympa ;) En plus on vous prépare plein de beaux et nouveaux designs pour très bientôt !
Joséphine Desportes
[1] http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2015/03/25/le-desherbant-roundup-classe-cancerogene_4600906_3244.html
[2] http://www.jeconsommeresponsable.fr/de-a-a-z/comprendre/362-le-coton-en-quelques-chiffres.html
[3]Les femmes ne sont pas les seules à avoir leurs règles, certains hommes et minorités de genre les ont également
[4] https://www.consoglobe.com/substances-que-cachent-protections-intimes-cg/2
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